EDITO UNALFA : Le 1er mai chez nous à la radio

Comment se passe le 1er mai jour de la fête du travail à la radio ? Que font les journalistes, animateurs, techniciens et autres ?

Le 1er mai, la radio s’emploie à sa manière comme c’est le cas dans d’autres domaines ou métiers (santé/médecin, sécurité/FDS, marché ou yaar/commerçants, etc) à servir la société. Un engagement vis-à-vis d’elle. Cette manière en radio est familière à cette citation d’Emmanuel MOUNIER, disciple du philosophe grec Platon qui dit : « Tout travail, travail à faire un Homme en même temps qu’une chose ».

Petit rappel historique avant de poursuivre, le 1er mai journée internationale du travail ou fête du travail est un jour férié annuel célébré à travers le monde entier. Il tire sa genèse des combats menés par les mouvements ouvriers au 19e siècle en Europe pour la réduction à 08 heures la durée de la journée de travail. Cela se répercute sur le reste du monde (1889 en France, le pape Pie XII en 1955 institut la fête de saint joseph artisan, patron des travailleurs, etc) à l’exception des travailleurs américains et canadiens qui chôment le 1er lundi de septembre ou Labor day plutôt que le 1er mai.

A la radio, quelques temps avant ou à la veille de la date du 1er mai, on s’intéresse au sujet. Des rédactions de radios décident d’en faire un traitement sur plusieurs angles, formats et genres radiophoniques comme on le dit dans le jargon. C’est pourquoi au Burkina Faso en particulier vous entendrez sur la radio Dauphin de Koupéla l’histoire de cette date ; du message résumé du ministre du travail à cette occasion à la radio Waldejef de Gorom-Gorom, à Ouaga sur radio Pulsar vous suivrez le reportage sur la sortie de la confédération générale du travail; au cours d’un entretien une juriste expliquera le droit du travail burkinabè sur radio Palabre de Koudougou ; la direction régionale du travail parle sur radio Salaki de Dédougou ; à suivre une émission interactive sur le travail des enfants à la radio la Voix du paysan à Ouahigouya ; un inspecteur du travail dans un débat parle des contentieux en milieu de travail à la radio Manegda de Kaya ; une jeune écrivaine parle de son livre sur le travail en milieu informel à la radio Bassy Fm de Ziniaré; pendant ce temps l’on vous parle des enseignements bibliques sur le travail à radio évangile et développement Fada; radio Munyu choisi d’actualiser la situation des travailleurs en mouvement d’humeur dans les sociétés SOFITEX, SN SOSUCO et Dafani SA ; les radios Pax et Goulou à Manga et Pô abordent la décoration de travailleurs ; les accidents de travail s’invitent en débat à la radio Manivelle de Dano; le technicien de la radio municipale Dori fait une sélection musicale évoquant le travail; à Bobo-Dioulasso une coach en développement personnel vous expliquera comment gérer le stress, la pression et au travail à la radio alliance chrétienne. Et la liste s’allonge toujours…

Oui toutes ces productions radiophoniques parlent du travail sur mille et une facettes, en tenant compte de la ligne éditoriale, en tenant compte du contexte, en référence au passé présent et futur à l’occasion de la journée dédiée au travail. Elles sont destinées à cette société qui s’informe et s’éduque. Le 1er mai journalistes, animateurs et animatrices, présentateurs et présentatrices, techniciens et techniciennes indexent, tutoient, parlent du travail et du quotidien de la société. C’est leur travail.

Rachid Assade ZONGO