Journalisme politique en Afrique : Aller au-delà des ouvertures-clôtures

L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) en partenariat avec l’Agence française de coopération de médias, organise du 1er au 20 décembre 2014 à Ouagadougou, un atelier sous-régional de formation,  au profit de 10 formateurs en journalisme  politique.
2015  est une année  électorale  dans  la plupart des pays africains. A l’orée de ces échéances électorales,  l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA),  veut encadrer  les professionnels des médias en renforçant leurs capacités à la thématique à médias, élections et  citoyenneté.  En collaboration avec  l’Agence française de coopération des médias (CFI), elle organise du 1er au 20 décembre 2014  à Ouagadougou, un atelier  sous-régional  de formation au profit  de 10 formateurs  en journalisme politique de 5 pays d’Afrique  (Bénin, Niger, République démocratique du  Congo, Côte d’Ivoire et Burkina Faso). Faso. Pendant 20 jours, ces futurs formateurs vont aborder plusieurs  thématiques en lien avec leur profession et la vie politique des Etats.
Selon le formateur, Jean-Marie Coat,  ensemble, ils  vont s’attarder au rôle des médias en démocratie, les règles déontologiques du journalisme pour la couverture de l’actualité politique en période électorale en particulier et l’éducation civique sur les ondes.   Ils vont également revisiter les règles et les usages de l’interview téléphonique, les cadres législatifs et réglementaires,  les codes de la presse en Afrique de l’Ouest.  Les réseaux sociaux (leurs spécifités,  complémentarités, transversalités  des informations politiques dans les médias traditionnels  et sur les réseaux sociaux) ne  seront  pas occultés par les participants.  A la théorie sera alliée la pratique au cours de cette formation. Ce qui leur permettra de  réaliser  et de produire des  émissions radiophoniques. Ils vont, à leur tour, former les confrères de leurs pays respectifs afin de partager les expériences  acquises lors de la rencontre de  Ouagadougou. Pour M.  Coat,  l’objectif  de la formation est  de mettre  la vie   citoyenne au cœur des médias et permettre aux journalistes d’aller  au-delà des politiques politiciennes  dans le traitement de l’information.  Pour ce faire, a-t-il dit, les journalistes doivent se départir des ouvertures et clôtures des ateliers tout en  mettant l’accent sur la participation citoyenne pour faire entendre leur voix en termes  d’éducation,  de santé, de développement, d’économie et de développement.   Cette initiative de l’UNALFA et de son partenaire CFI d’outiller les journalistes,  réjouit le Conseil supérieur de la communication (CSC), organe chargé de la régulation des médias au Burkina Faso.
Pour le vice-président de cette institution, Désiré Comboïgo, la pertinence  du  thème  est à la fois   liée au lieu de la formation, le  Burkina Faso qui vient de sortir d’une insurrection populaire, et  les médias ont su jouer leur rôle dans la gestion de la crise. Pour lui,  c’est une initiative très louable qui vient en complément aux efforts déployés par le CSC  sur le terrain,  en matière de formation et d’encadrement de journalistes, dans le cadre de l’expression d’une presse libre et plurielle.  Même son de cloche chez le responsable du projet de formation du CFI, Emilie Bergouignan. Pour elle, cette formation est d’une importance capitale pour ces 5 pays  dont les élections se profilent en 2015 et il est impérieux de mieux armer  les médias pour mettre les citoyens au centre des débats.  A cet effet, d’autres sessions de formation sont prévues  et sur d’autres thématiques.  Quant au président de l’UNALFA, Charlemagne Abissi, il compte sur l’accompagnement de tous  pour préserver les acquis de l’action de la presse lors des journées historiques  des 30 et 31 octobre derniers au Burkina Faso.
L’Union nationale  de l’audiovisuel  libre du Faso  est une association  des radios et télévisions libres  privées du Burkina Faso.  Elle a été mise en place en 1995 et compte actuellement  environ 150 radios et télévisions privées et une douzaine d’associations professionnelles.  Elle ambitionne  défendre  les intérêts de la profession   et de contribuer, entre autres,  à la promotion de la communication sociale et à l’éducation populaire.  Et dans le cadre de son partenariat avec la CFI, des journalistes  burkinabè ont déjà bénéficié  d’un atelier d’information et  de formation  en approche communicationnelle Ebola.  Ces derniers à leur tour doivent former environ 116 radios de proximité du Burkina Faso pour une communication intégrée,  harmonisée et appropriée dans la lutte contre la maladie à virus Ebola.
Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com

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