Cela fait douze mois que le projet « FasoMédias » est mis en œuvre pour aider les médias à être professionnels dans la couverture des élections présidentielle-législatives et bientôt les municipales. Afin d’apprécier le chemin parcouru et corriger les manquements, patrons de presse, représentants de partis politiques et partenaires techniques et financiers participent du 10 au 13 Mars 2016 à un atelier placé sous le thème : « Journalistes et médias pour la démocratie burkinabè : et maintenant, quels objectifs ? ».
Les médias ont contribué à des élections présidentielle-législatives apaisées le 29 novembre 2015. Tel est le premier constat qui se dégage au lendemain des consultations électorales qui ont porté Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir. Pour évaluer le rôle joué par les médias et corriger les défaillances afin de contribuer à des élections municipales apaisées le 22 Mai prochain, les responsables de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (Unalfa), de Canal France Inter (CFI), de l’Union européenne, réunissent en conclave de deux jours les responsables de médias burkinabè. Pendant ces assises, ils vont passer au peigne le comportement des médias pendant les élections passées. « Nous marquons un arrêt aujourd’hui pour voir ce qui n’a pas été bien fait. Cela est important car nous voulons aussi voir comment aborder les autres échéances qui sont différentes de celles que nous venons de passer parce que les conséquences sont quand même spécifiques à plusieurs titres », a expliqué Charlemagne Abissi, président de l’UNALFA.
Bilan à mi-parcours satisfaisant
La mise en œuvre du projet a commencé il y a douze mois. Des actions ont été menées. Pour le président de l’UNALFA, il y a eu essentiellement des formations au profit des médias et un travail d’encadrement des journalistes lors des élections passées.« Nous avons aussi réussi à créer une synergie entre les radios pour couvrir les élections présidentielle et législatives », s’est réjoui le président de l’UNALFA.
La prochaine étape du projet est la couverture des élections municipales prévues pour le 22 Mai prochain. Pour réussir ce pari, les participants à l’atelier vont dégager des pistes de réflexion pour une conduite à tenir par les médias durant ces élections. « Il faudrait que nous trouvons les moyens d’un débat ouvert et proposer des solutions les plus adaptées, les plus pratiques pour qu’à la fin, la presse puisse jouer son rôle dans la sensibilisation, la formation et la couverture des élections municipales à venir », a ajouté Charlemagne Abissi.
Un projet salutaire
Pour le premier responsable du Ministère de la Communication, le projet est à saluer pour plusieurs raisons. « Je dois féliciter les initiateurs du projet, UNALFA et CFI, parce que pour la première fois nous avons eu pendant les élections présidentielle et législatives une synergie des médias qui était intéressante. Pour avoir offert des possibilités aux populations d’avoir l’information ou de participer aux débats politiques, l’initiative est vraiment à saluer », a indiqué Rémis Dandjinou.
Pour sa part, Jean de Dieu Vokouma, Vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC), a dit que le projet balaie déjà le chemin pour son institution qui a entrepris des actions dans ce sens. « La formation de l’UNALFA entre en droite ligne avec ce que le CSC s’est engagé à faire. Parce que dans peu de temps, nous allons lancer une campagne d’éducation aux médias qui est prévue dans peut-être une semaine. Des formations ciblées seront également organisées dans toutes les provinces du Burkina justement pour la prise en charge de ce volet « Elections locales ». Ce que l’UNALFA fait est une œuvre utile et nous allons nous engouffrer dans le prolongement de ce qui est fait pour accompagner les médias afin que le travail soit efficace et que les élections se passent dans de très bonnes conditions », a-t-il ajouté.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net